Le 24 octobre 2020, cela fera 150 ans que le décret Crémieux, en 1870, a octroyé aux juifs algériens la citoyenneté française qui améliora leur statut et contribua largement à leur développement social, culturel et évidemment économique.
Lorsqu’au fil des années, les révolutionnaires algériens furent sur le point de déclarer l’indépendance de leur pays le 5 juillet 1962, et que les 130 000 juifs algériens coururent un très grand danger, cette citoyenneté s’avéra être leur bouée de sauvetage. Celle-ci permit à la majorité d’entre eux de partir s’installer en France et à une minorité de « monter » en Israël (et parmi eux les membres de ma famille).
A la lumière de ces faits je m’adresse avec grande émotion aux représentants, leaders, et rabbins juifs algériens en Israël et à l’étranger et lance un appel pour que lors du chabbat parachat Noah ceux-ci évoquent solennellement l’œuvre monumentale du juif Adolphe Crémieux qui a mis en œuvre et a signé en 1870 ce décret en tant que ministre français de la justice.
Comme nous l’enseigne la meguilat Esther : « Il sera ainsi fait à celui qui agit pour son peuple ».
Daniel Saban
S.E. Ancien Ambassadeur
Jérusalem