Les communautés du Val-de-Marne à la fête

Le dîner républicain annuel des communautés du 94 est un rendez-vous incontournable pour l’ensemble des dirigeants associatifs de ce département francilien depuis sa première édition en 2001, au début de l’ « Intifada des banlieues », qui fut l’occasion de sensibiliser les élus politiques et les représentants de l’Etat à la vague d’antisémitisme qui commençait à déferler sur la France.

Près de 350 convives étaient réunis ce 9 novembre 2021 dans la belle salle Jacques Brel de Fontenay-sous-Bois, à l’invitation de Gérard Uzan, président du CCJ 94 et de son équipe, accueillis par le maire (PC) Jean-Philippe Gautrais, et les responsables des communautés de la ville qui s’étaient fortement mobilisés pour accueillir leurs collègues de l’ensemble des associations juives du Val-de-Marne.

Comme de coutume les représentants de chaque communauté étaient attablés avec leurs élus locaux et parlementaires de leurs secteurs dans une ambiance festive accentuée par l’animation musicale particulièrement enjouée de l’orchestre klezmer Blue Moon Tziganes.

Les personnalités présentes se succédèrent à la tribune pour saluer les participants et rendre hommage à la vitalité du judaïsme valdemarnais : Joël Mergui, président du Consistoire de Paris, Elie Korchia, fraichement élu à la présidence du Consistoire central, Haïm Korsia, grand rabbin de France, Michel Gugenheim, grand rabbin de Paris, Ariel Goldmann, président du FSJU, mais aussi les représentants de l’Etat en la personne d’Emmanuelle Wargon, ministre déléguée au logement, ainsi que Sophie Thibault, préfète du Val-de-Marne et l’ensemble du corps préfectoral. Egalement présent le nouveau président LR du Conseil départemental, Olivier Capitanio, qui en peu de temps sut renouer les fils du dialogue avec les représentants du judaïsme du 94 après des dizaines d’années de « glaciation diplomatique » avec la précédente gouvernance départementale.

A l’ordre du jour également le message d’un universitaire de renom pour alimenter la réflexion d’un public très engagé. Ce fut cette année Gérard Unger, historien, mais aussi vice-président du CRIF, qui, à l’occasion du bicentenaire de la mort de Napoléon, évoqua avec une grande pédagogie l’épopée des relations de l’empereur avec les Juifs de France qui aboutit notamment à la création du Consistoire.

Ce dîner est aussi l’occasion chaque année de décerner le « Prix Paul Roitman du Bâtisseur communautaire » attribué cette fois à Georges Bouaziz, fondateur de la communauté de Villiers-sur-Marne, et à la regrettée Martine Saada z.l., fondatrice de la communauté de Charenton, qui fut un exemple de dynamisme et de militantisme hors du commun. C’est Julien Roitman, le fils du grand rabbin Paul Roitman z.l. qui présida cette cérémonie.

Comme toujours, la soirée s’acheva sur les accents de la Marseillaise entonnée par l’orchestre et l’ensemble des participants qui se dressèrent comme un seul homme dès les premières notes de notre hymne national.

Les présents exprimèrent leur immense satisfaction de s’être retrouvés dans cette première grande manifestation publique après cette longue période d’isolement dû à la pandémie, et se donnèrent rendez-vous l’an prochain, non à Jérusalem… mais à Villiers-sur-Marne, prochaine ville et communauté d’accueil du dîner programmé en 2022.

© Alain Azria