« Elé pékoudé haMichkane / Voici les comptes du Sanctuaire, Michkane ha’edoute / le Sanctuaire du témoignage… » ; c’est par ces termes que s’ouvre la dernière sidra du livre de Chemot. Rabbi Eliézer Horowicz (Noam Megadim p. 142) explique très joliment ces mots : « Pekoudé » vient de la racine « PKD » qui veut dire compter et aussi : rappeler. L’expression « Michkane ha’edoute » désigne le Chabbat qui témoigne de la création du monde par HaChem et de la sortie d’Egypte. Le Chabbat constitue un réel Sanctuaire dans le temps. Par son observance, sa célébration, c’est le aussi le Temple de l’espace que l’on bâtit puisque la Guemara rapporte (Chabbat 118b) : « Si Israël observe deux Chabbatot, la délivrance surviendra ».
On comprend alors le verset : « Elé pékoudé haMichkane », « Voici ce qui permettra au Sanctuaire d’être rappelé : Michkane ha’edoute, le Sanctuaire du Chabbat… ».
Bien sûr, ce Chabbat, nous nous rappellerons de notre Sanctuaire, de notre shoule bien-aimée. A défaut d’être réunis dans l’espace, rassemblons-nous dans la pensée et la prière !