|
Mes chers amis,
Le traité du Talmud Chabbat, page 55a, explique le verset d’Ezéchiel (IX, 4) : « L'Éternel lui dit: Passe au milieu de la ville, au milieu de Jérusalem, et fais une marque sur le front des hommes qui soupirent et qui gémissent à cause de toutes les abominations qui s'y commettent ».
Le talmud explique que l’Eternel demande à l’ange Gabriel de passer parmi le peuple et d’inscrire la lettre tav à l’encre sur le front des justes et la même lettre en sang sur le front des méchants. La Justice, la Midat Hadin, demanda à Dieu : Quelle différence entre ceux-ci et ceux-là ? Les uns sont justes et les autres sont des méchants. La Justice répondit : « Mais ces Justes auraient pu empêcher le Mal en s’exprimant et ils ne l’ont pas fait ». Dieu répondit qu’Il sait que même s’ils s’étaient opposés, cela n’aurait pas empêché le Mal. La Justice répondit : « Oui, mais eux ne le savaient pas ».
Ce texte extraordinaire me fait bâtir une analogie avec la situation qui est la nôtre aujourd’hui, à la veille d’un dimanche électoral.
Ne pas parler contre le mal, c’est être complice du mal. Ne pas voter, ce qui est la façon la plus adaptée de s’exprimer en démocratie, c’est être complice des pires situations qui peuvent sortir des urnes. Il est de notre devoir et de notre responsabilité de considérer que chacune et chacun doit s’engager en votant car si nous refusons de nous exprimer, si nous sommes indifférents à l’enjeu et si nous prétextons que « cela ne sert à rien », nous porterions une lourde responsabilité devant une situation que nous refuserions.
Il y a donc une seule façon de suivre la voix de la Midat Hadin, la Mesure de Justice, c’est de voter ce dimanche, de s’exprimer et d’assumer la grandeur du statut de citoyen qui est d’exercer ce droit qui est aussi un devoir, j’ose presque dire, une acte d’engagement.
Haïm Korsia |
|